Madame Nzomina Maloka Philo, veuve d’Armand Tungulu s’est rendue le vendredi 24 juin 2011 en fin de matinée, à l’ambassade de la RD Congo à Bruxelles afin de réclamer le certificat de décès d’Armand Tungulu, son défunt mari.
Maman Philo était accompagnée par le mari de sa jeune sœur. Avant qu’elle ne pénètre à l’intérieur de l’ambassade, nous lui avons demandé la raison de cette démarche.
Pour madame Nzomina, depuis le décès d’Armand Tungulu, toutes ses démarches administratives se bloquent par absence d’un document : le certificat de décès du mari. Les premières victimes de cet état de choses, ce sont les enfants dont les différentes allocations ne peuvent être versées. Quand on sait ce que coûte un enfant en Europe: habillement, nourriture, scolarité, soins médicaux, transport… Et Dieu seul sait comment l’administration belge est pointilleuse quant aux différents documents d’état-civil.
Fatiguée de différentes promesses reçues à gauche à droite, madame Nzomina a préféré affronter les services de l’ambassade de la RD Congo en Belgique. Après tout, c’est l’État congolais qui a été à la base de la mort d’Armand Tungulu, les services de la présidence ayant été les derniers à voir Armand vivant!
À la sortie de l’ambassade, Madame Nzomina nous apprendra qu’elle n’a pu rencontrer l’ambassadeur, celui-ci étant absent du bureau jusque Lundi. Mais son message lui serait transmis.
L’INCIDENT
Au moment où madame Nzomina sortait de l’ambassade, un incident s’est produit. Un employé de l’ambassade qui sortait aussi nous crie: « Ne prenez pas de photos… »
Il traverse la rue et continue à crier en direction du confrère Amba Wetshi de Congoindependant.com: « Donnez-moi l’appareil afin que je supprime ces photos. » Un autre agent de l’ambassade arrive en renfort dans l‘entre-temps.
Là c‘en est trop.
Il est vrai, tant que l’agent de l’ambassade était sur le perron de la représentation diplomatique, il était au Congo. Libre à lui de garder les réflexes militaristes du Congo. Mais nous, on avait pris la précaution de rester sur l’autre trottoir… En Belgique!
Les compatriotes qui étaient là, dont Alhongo et Joe Mbek’s s’enflamment alors. Même Baudouin Amba Wetshi généralement si conciliant, hausse le ton.
Finalement, la tension redescend quelque peu. Ce qui nous permet d’interviewer calmement madame Nzomina.
La suite, lundi 27 juin 2011.
Cheik FITA
Bruxelles, le 24 juin 2011